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Le spectacle
L'action commence dans un aéroport fermé pour cause de menace terroriste. Dans un dialogue entre les passagers en attente, on entend les phrases qui vont déterminer la thématique de la pièce: - C'est toujours les innocents qui souffrent. - On est tous coupables de quelque chose. Un des passagers décide de rentrer à la maison.
Dans un appartement, une femme mariée et son amant font l'amour. Le jeu amoureux se transforme en une scène de violence, malgré ses plaintes, l'homme laisse la femme bras et jambes liés et s'endort. Deux grands-mères surveillent un enfant dans une cour. Il est sur la balançoire qui grince abominablement. L'enfant finit par braquer son arme jouet sur elles. Un homme portant des valises arrive et s'effondre en larmes.
Dans une caserne, les soldats des Forces Spéciales torturent un bleu. Après une bagarre générale, ils font le bilan de la journée : une fausse alerte à la bombe à l'aéroport, une explosion au gaz meurtrière dans un immeuble provoquée par un enfant affolé tentait de fuir sa grand-mère.
Dans l'avion se préparant au décollage, on retrouve les mêmes passagers. Celui qui était rentré chez lui, raconte qu'il a trouvé au lit sa femme les membres attachés à côté de son amant endormi. Il avoue avoir ouvert le gaz dans son appartement. Pris de remords, il téléphone chez lui, mais tombe sur le répondeur.
Cinq histoires isolées qui peu à peu construisent une fable. La violence familiale et quotidienne engendre le terrorisme dans la société. La langue parlée actuelle qui reflète la conscience de Mr Tout le monde, la structure fragmentée, les changements dynamiques de situation, un propos discutable mais argumenté sont les qualités évidentes de cette pièce. Elle a été écrite bien avant la tragédie de Nord-Ost à Moscou, mais la première du spectacle n'a précédé les événements que d'une semaine et a provoqué une résonance importante dans la capitale de la Russie.
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